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Le nouveau Premier ministre réussira-t-il enfin le dépassement sur lequel le président s’est cassé les dents ?

Ayant déjà fait sauter Michel Barnier sur le Budget, la France insoumise va tenter de faire tomber la Commission européenne sur le Mercosur. Ça risque d’être moins fastoche.

L’adoption de la motion de censure, et la démission dès le lendemain du gouvernement Barnier crée une situation très inédite, plongeant l’ensemble des experts dans la perplexité.

Alors que la France est paralysée par son absence de gouvernement, d'autres pays - européens ou non - semblent sortir la tête de l'eau.

C’est le branle-bas de combat dans la classe dirigeante et tous ces démembrements, journalistiques, syndicaux et entrepreneuriaux. Comment ? Des presque factieux, des non-républicains ont osé censurer Michel Barnier. Pis encore, ils voudraient contraindre Emmanuel Macron à la démission qu’ils ne s’y prendraient pas autrement.

Comme chaque fin d’année, le cabinet Arc interroge les entreprises sur leurs perspectives d’activité. La perception est globalement très pessimiste : aux risques économiques s’ajoutent les risques politiques. D’où une demande d’accompagnement juridique pour limiter les dégâts financiers.

Stéphane Vojetta, député des Français de l’étranger (apparenté au groupe macroniste), propose la démission simultanée des 577 élus de l’Assemblée nationale au 1er janvier pour débloquer la situation politique avec des élections législatives partielles.

Après la démission du gouvernement Barnier, les tractations du bloc central vont bon train. Et ce n'est pas du goût de Bruno Retailleau, qui n'oublie pas la participation du PS au NFP.

Près de la moitié du pays (46%) le tient ainsi responsable de l’instabilité actuelle, loin devant le RN (11%) et le Nouveau Front populaire (10%) qui ont pourtant voté la motion de censure.

Dans un pays où les déficits sociaux deviennent insoutenables et qui se distingue par ailleurs par une surconsommation médicamenteuse, transformer en symbole politique (comme vient de le faire le RN) ce qui relève d’un double impératif sanitaire et budgétaire en dit long sur l’état de déréliction des politiques français.

A la Une de vos hebdos cette semaine, c’est Notre-Dame qui rayonne encore : il fallait du solide, pas comme ce gouvernement qui, le temps de mettre sous presse avait déjà disparu. Parler de la censure au futur n’était pas chose facile…

Emmanuel Macron s'est adressé aux Français, ce jeudi 5 décembre, au lendemain de la censure du gouvernement de Michel Barnier. Il a notamment assuré qu'il accomplirait son mandat « jusqu'au bout ».

La chef du groupe RN à l’Assemblée semble avoir négligé l’impact que sa décision de censure pourrait avoir sur les électeurs de droite susceptibles de lui faire franchir le pas qui la sépare des 50,1% à une présidentielle.

Directeur général du Think Tank Fondapol, Dominique Reynié s'est exprimé à propos des incertitudes politiques à la suite de la démission de Michel Barnier : «Tout doucement, les Français sont en train de prendre peur».

Hier les fonctionnaires étaient en grève, demain ce sera le tour des cheminots. La chute d’un gouvernement n’empêche apparemment pas de continuer à vouloir le faire tomber.

Les marchés financiers étaient très peu préoccupés mercredi par la censure du gouvernement de Michel Barnier.

Selon l’agence de notation, la censure « aggrave l’impasse politique du pays ».

Cela ressemble à une lapalissade : dans le cas de la motion de censure qui a renversé le gouvernement Barnier, il y aura un « avant » et un « après ».

La motion de censure déposée par le NFP a été votée par 331 députés, obligeant le Premier ministre à remettre sa démission au président de la République.

Si les députés censurent mercredi soir le gouvernement de Michel Barnier, celui-ci deviendra démissionnaire et disposera d’un pouvoir restreint pour gérer les affaires courantes.